Marie Paillas, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre poste actuel ?
Je fais partie du groupe Aoste depuis 4 ans, j’occupe depuis décembre le poste de responsable de production, pour les 2 ateliers de fabrication sur l’usine de St Symphorien sur Coise (Usine Cochonou, qui fabrique les produits comme le Classique de Cochonou ou le Bâton de Berger, Justin Bridou).
J’ai dans mon scope les deux premières étapes de fabrication des saucissons : le hachage, et la mise en boyau (embossage), où travaillent plus de 60 personnes.
J’étais auparavant chef de projets R&D sur cette même usine. J’avais alors en charge le développement des nouveaux produits, et leur implémentation sur l’usine en vue de la mise sur le marché.
Ingénieure agroalimentaire, j’ai pu occuper en sortie d’école un poste de Consultant en Management et financement de l’Innovation. Ce poste m’a permis de découvrir l’univers des start-ups, le tissu de la tech lyonnaise, et les opportunités de financement publics existants en France et en Europe.
Après près de 2 ans sur ce poste, j’ai choisi de reprendre un mastère spécialisé (IPCI, issu de la collaboration entre AgroParisTech et Ferrandi Paris) en cuisine et industrie, afin de revenir dans l’univers de l’alimentaire et la R&D. Je travaillais alors en tant qu’alternante R&D en biscuiterie industrielle.
Par la suite, et avant d’arriver chez Aoste, j’ai occupé un poste d’Ingénieur R&D chez Nutrition & Santé, sur les thématiques véganes/végétales, et bio.
Comment voyez-vous l’alimentation des Français dans 10 ans ?
J’ose imaginer que notre modèle d’alimentation aura énormément changé, correspondant plus à un alimentation raisonnée (dans le sens durable) tournée vers une consommation plus équilibrée en termes de quantités, et qui favorise les circuits courts.
Les hypermarchés auraient peut-être disparu ?!
Quels types de produits aimeriez-vous (encore) manger dans 10 ans ?
Adorant la gastronomie française, j’espère manger encore tous les bons fromages que les agriculteurs réalisent aujourd’hui, et bien sûr un bon saucisson avec des cochons élevés en plein air ( 😉). Aimant beaucoup le fait maison, je n’arrive pas bien à imaginer que le type de produits que je consomme change.
Quel conseil pourriez-vous donner aux consommateurs aujourd’hui pour participer durablement à notre transition alimentaire ?
Regardons le juste nécessaire, peut-être commencer à petits pas en se posant des questions : est-ce que la quantité que j’achète n’est pas trop importante ? Vais-je jeter des aliments ? Est-ce que ces ingrédients sont bien tous utiles dans ces biscuits ?…
Plus d’informations sur www.groupeaoste.com
Cochonou et Justin bridou ont embarqué leurs visions de l’alimentation de demain dans la Capsule temporelle de l’alimentation
