Actualité agro-alimentaire

Too Good To Go lance le Collectif de l’alimentation durable pour tous

9 Français sur 10 souhaitent manger des produits qui respectent l’environnement. Et si l’élection présidentielle de 2022 était l’opportunité de répondre à ce besoin ?

L’opportunité d’essayer de manger plus sainement, et en accord avec nos principes de consommateurs, mais aussi d’homme. L’occasion de respecter la Terre et ceux qui la travaillent pour donner une chance à chacun d’entre nous et aux générations futures de s’alimenter sainement et durablement.

C’est avec cette volonté que Too Good To Go a décidé de réunir un collectif d’acteurs de l’alimentaire pour pousser auprès des potentiels futurs dirigeants français, une alimentation plus durable.

Ainsi au début 2022, le Collectif de l’alimentation durable pour tous est né. Ce regroupement de 10 acteurs (entreprises, associations, cabinet d’étude, personnalité…) de l’alimentaire, ont formulé 10 propositions concrètes pour pousser le prochain Président de la République et son gouvernement à aller dans le sens d’une alimentation durable.

Ces propositions, propres à l’exercice de chaque membre du collectif, sont issues d’expériences et/ou de remontées du terrain fructueuses qui pourraient être déployées à grande échelle.

Les propositions du Collectif de l’alimentation durable pour tous

LUTTER CONTRE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE EN CLARIFIANT LES DATES DE CONSOMMATION

En France, 20% du gaspillage alimentaire dans les foyers est dû à une mauvaise compréhension des dates de consommation. Too Good To Go propose donc d’apposer sur les produits alimentaires, une mention complémentaire après la date de consommation qui indique que le produit reste consommable après la date de durabilité minimale (DDM).

Testée depuis 2 ans sur 300 millions de produits, la mise en place de cette mention a permis, pour 82% des Français, de rendre plus compréhensibles les dates de consommation !

INTÉGRER LES CONSOMMATEURS AUX NÉGOCIATIONS COMMERCIALES

Lorsqu’on achète une brique de lait 1 € en magasin, on sait rarement combien revient réellement à l’agriculteur. C’est qui l’patron propose ainsi, d’inclure des consommateurs au centre des négociations portant sur la matière première agricole et les produits alimentaires.

Testée depuis 8 ans, cette négociation permet de protéger toutes les parties prenantes de la chaîne de l’alimentation en offrant aux producteurs une plus juste rémunération.

RENDRE LE BIO ACCESSIBLE À TOUS

Aujourd’hui 63 % des Français disent vouloir manger plus sainement. Cependant, le bio est encore trop cher pour beaucoup de personnes. La Fourche propose donc la mise en place de chèques alimentation bio de 100 euros par mois et par foyer, pour les ménages en situation de précarité alimentaire.

Ce chèque alimentation bio serait utilisable pour tout achat de produits bio et adossé aux centres communaux d’action sociale (CCAS) ou Banques Alimentaires, sous conditions de revenu et obligatoirement assorti d’une proposition d’accompagnement social.

Issu des propositions de la convention citoyenne pour le Climat, il s’agit d’un outil qui offrirait un complément de pouvoir de vivre aux Français, tout en favorisant les pratiques agricoles durables

INTERDIRE LES ADDITIFS NITRÉS DANS TOUS LES PRODUITS ALIMENTAIRES

La dangerosité des nitrates et les nitrites présents dans la charcuterie a été avérée par l’Organisation Mondiale de la Santé depuis plus de 10 ans. Pouvant être responsable de cancers, ces substances sont donc dénoncées par Yuka, qui demande la fin de leur commercialisation.

PROMOUVOIR LES CIRCUITS COURTS EN LES EXONÉRANT DE TVA

Les produits alimentaires issus de circuits courts et de vente directe sont des aliments non transformés (donc meilleurs pour la santé) et issus de fermes à taille humaine, qui permettent donc de rémunérer justement les producteurs tout en faisant vivre l’économie locale.

La Ruche qui dit Oui ! propose de ce fait d’exonérer la TVA de ces produits et de rendre leurs prix plus accessibles pour les consommateurs.

LUTTER CONTRE LA PRÉCARITÉ ALIMENTAIRE EN FAISANT DES CONTRÔLES

Depuis la loi Garot, l’ensemble des acteurs de la distribution sont tenus de lutter contre le gaspillage alimentaire et de donner leurs invendus à des associations. Cependant, les contrôles prévus par la loi ne semblent pas mis en œuvre, rendant impossible de savoir si cette loi est bien respectée.

Les Banques alimentaires suggèrent dont de mettre en place davantage de contrôles de l’interdiction de jeter ainsi que des contrôles sur la qualité des dons alimentaires aux associations.

AFFICHER L’EMPREINTE CARBONE DES PLATS DE LA RESTAURATION COLLECTIVE

À l’heure actuelle, l’alimentation représente 20% de nos émissions de CO2 en France. Lorsqu’on choisit un repas, il est difficile de se rendre compte de l’énergie et des émissions qu’il a fallu pour le produire.

Afin de réduire de 30% l’empreinte carbone de notre alimentation, le bureau d’études ECO2 initiative, propose d’afficher l’empreinte environnementale des plats servis dans la restauration collective (cantines, restaurants d’entreprise…) tout en fixant un objectif de 50% de produits bio à l’horizon 2030.

FAIRE ÉVOLUER LE PRINCIPE D’ACCÈS À LA PÊCHE

Poiscaille propose une réforme de l’interprofession de la pêche en France pour que celle-ci soit plus représentative de la diversité du secteur et notamment de la petite pêche.

ÉTENDRE LA LOI EGALIM À L’ENSEMBLE DU SECTEUR PRIVÉ

Entrée en vigueur en 2018, la loi EGalim contraint la restauration collective à proposer de la nourriture de qualité (en respectant certains labels, en supprimant des additifs…) tout en permettant aux agriculteurs d’être mieux rémunérés.

FoodChéri propose d’appliquer cette loi dans le secteur privé et d’inclure toutes les entreprises proposant une restauration collective. Ainsi, les consommateurs seraient mieux informés sur la qualité de ce qu’ils mangent (propriétés nutritionnelles, labels…).

AMÉLIORER LA COMPTABILITÉ

Lorsque les entreprises de l’agroalimentaire produisent de la nourriture, celles-ci ne prennent pas forcément en compte les externalités négatives qu’elles entraînent (pollution des sols avec des substances chimiques, rejet de déchets nocifs pour la faune et la flore dans les rivières…).

L’idée de Maxime de Rostolan, consiste donc à comptabiliser les impacts sur le capital naturel et humain de chaque entreprise, afin que la valeur créée par les entreprises corresponde davantage à la réalité.

Plus d’informations sur www.toogoodtogo.fr

 

 

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