Interview

« En 2033, les enjeux de nutrition et de préservation de l’environnement seront instaurés dès le plus jeune âge à l’école » Jérôme Cudelou

Jérôme Cudelou, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre poste actuel ?

Chimiste de formation, j’ai débuté ma carrière professionnelle en tant qu’assistant technique et développement dans l’industrie de la pâte à papier où j’intervenais en support à la vente de produits chimiques.

Le virus du commerce m’a pris et j’ai décidé naturellement de migrer vers une fonction commerciale chez un distributeur de produits chimiques. En 2007 j’intègre esco France qui allait devenir K+S France d’abord sur le périmètre industriel puis j’ai évolué vers un poste de KAM sur le périmètre Grande Distribution.

En 2021, je prends la direction du marché Grande Distribution pour la France et le BeLux et suis depuis en charge de la définition de la stratégie commerciale et marketing sur ces deux marchés et pilote l’activité commerciale (4 commerciaux) et marketing.

Comment voyez-vous l’alimentation des Français dans 10 ans ?

Pour reprendre la vision que nous avons encapsulée :

Les Français ont un très fort ancrage aux traditions et à la gastronomie. En tant que pilier de notre culture il est possible que l’avenir de l’alimentation soit un savant mélange entre le respect du savoir-faire culinaire et la réponse aux préoccupations émergentes. Je pense qu’en 2033, les Français achèteront majoritairement des produits alimentaires sans emballage, en privilégiant le local et les produits non transformés.

Les enjeux de nutrition et de préservation de l’environnement seront instaurés dès le plus jeune âge à l’école, qui réintègrera la cuisine et le recyclage comme éléments clés de l’apprentissage.

Quels types de produits aimeriez-vous (encore) manger dans 10 ans ?

Je souhaiterais pouvoir continuer à consommer des produits bruts, non transformés d’origines locales et issus d’une agriculture raisonnée ; nous cuisinons beaucoup. Et cela tout en continuant de consommer des produits dits « plaisir », transformés par l’industrie agroalimentaire, qui seraient dépourvus d’additif.

Quel conseil pourriez-vous donner aux consommateurs aujourd’hui pour participer durablement à notre transition alimentaire ?

Je leur conseillerais de mettre en place une consommation raisonnée et maitrisée : des achats plus ponctuels et moins massifs. Beaucoup de denrées sont aujourd’hui encore perdues au point de consommation.

De plus, lors de l’achat, je conseillerais de ne pas prendre en compte uniquement l’aspect prix. Juger de rapport qualité/prix avant tout achat ; l’information consommateur devenant plus présente, il semble plus facile d’être pleinement informé.

Plus d’informations sur www.cerebos.fr

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