Camille Becerra, fondatrice d’Anatae, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre projet ?
Mon parcours était plutôt classique : école de commerce à Montpellier, avec plusieurs années à l’étranger et début de carrière à Paris chez Eres (groupe Chanel). Bien que prestigieux sur le papier, j’ai vite compris que mon travail n’allait pas m’épanouir de la façon dont je le souhaitais.
J’avais découvert le matcha à Hong Kong, lors de mon stage de fin d’études dans un hôtel 5 étoiles. J’avais eu un coup de coeur pour ce thé vert moulu à la saveur qui ne ressemblait à aucune autre. J’en consommais tout le temps ! Puis je suis rentrée en France et j’ai essayé d’en acheter autour de moi, mais je n’en ai trouvé aucun qui me rappelait la saveur que j’aimais tant, que j’avais connue en Asie.
N’étant pas particulièrement épanouie lors de mes premières expériences professionnelles dans des grands groupes, j’avais toujours en tête le fait qu’en France, le matcha n’avait rien à voir avec celui que j’avais goûté.
À 24 ans, j’ai décidé de me donner une chance en partant au Japon (le pays du thé matcha) : si je trouvais le partenaire idéal, alors je rentrerais en France et je lancerais mon business ! Nous voilà bientôt quatre ans plus tard, et c’est l’une des meilleures décisions de ma vie. Ça n’est pas tous les jours facile, mais à mes yeux, ça vaut tellement le coup !
Selon vous, quels sont les facteurs clés de réussite d’une entreprise comme la vôtre ?
Tout d’abord, je parlerais du produit. Le fait d’être allée le sélectionner moi-même a donné le ton à tout le reste. Grâce à cela, je connais mieux les traditions japonaises, mais surtout je suis experte sur le sujet du thé matcha, et je suis certaine d’avoir déniché le meilleur matcha du Japon !
J’en ai goûté des centaines, et j’ai choisi le meilleur d’entre eux. Cela me donne confiance au quotidien. Cette histoire plaît aussi beaucoup à nos clients car c’est un gage de qualité, et elle leur permet d’associer l’image de Anatae à mon visage, et à mon histoire au Japon. Personnifier la marque et ouvrir les coulisses de son histoire est dans notre ADN.
Ensuite, je dirais qu’il est important de rester en accord avec ses envies initiales, se souvenir du pourquoi qui nous a motivé à se lancer. Pour moi, cela passe par construire des bases solides et avancer au rythme de la croissance du CA et de l’acquisition de nouveaux clients, tout en gardant la liberté de travailler d’où je le souhaite et en continuant à faire des missions qui m’épanouissent.
Je m’explique. J’ai commencé seule, et je le suis restée jusqu’aux quasiment trois ans d’Anatae, avec un CA de 800 000 € générés seule ! Ensuite, j’ai commencé à embaucher, doucement, et à ce jour (Anatae aura 4 ans en 2023) nous sommes 2 personnes à plein temps et 3 personnes à temps partiel. Nous attendons toujours d’avoir un vrai besoin et les ressources nécessaires pour avancer, c’est notre fonctionnement.
Chez Anatae, nous avons des profils plutôt libres, à qui le full remote convient parfaitement : c’est comme ça que l’équipe s’épanouie ! Pour le moment, nous ne rêvons pas de bureaux ultra design, pouvant accueillir une team de 50 personnes, ni de levée de fonds de plusieurs millions d’euros, car ce n’est pas un besoin fondamental pour faire avancer Anatae de la façon dont je le souhaite. Je fais mon chemin, avec ce que l’on a déjà de solide, et en ayant, malgré cela, de très belles ambitions.
Quel conseil donneriez-vous à un consommateur pour une meilleure alimentation ?
Mon conseil serait de ne pas se frustrer avec des restrictions en tout genre, mais plutôt d’intégrer de façon progressive de nouvelles habitudes, et de les intégrer en conscience.
Par exemple, intégrer le thé vert matcha (au hasard !) à son quotidien, en connaissant les bienfaits de celui-ci. Après quelques temps, les bénéfices sur la santé se feront remarquer et c’est toujours appréciable. On a tous envie de gagner en énergie et en vitalité. L’alimentation sert avant tout à cela !
Plus d’informations sur www.anatae.fr
