Actualité agro-alimentaire

Le retour du « lien humain » entre producteurs et transformateurs de lait

La genèse

Tout commence en 2015. La laiterie de Gap est sur le point de fermer. Pour éviter sa disparition et continuer la production de « lait des Alpes » La Fermière reprend le site. Et depuis ce jour, l’objectif de Jean- Jacques Tarpinian est clair. Il faut préparer l’avenir de la filière laitière mise à mal par la levée des quotas laitiers, la faible rémunération des producteurs et la pénibilité du travail. 90 heures par semaine, 365 jours par an, un prix de vente de lait au ras des pâquerettes. La tâche est dure pour les producteurs.

Ainsi, commencent les échanges entre La Fermière et les producteurs et des initiatives se mettent rapidement en place. Après la création d’une prime pour soutenir les producteurs en 2017, La Fermière confirme sa proximité avec ceux-ci en mettant en place, fin 2021, une collecte de lait en direct. Quelques mois plus tard, c’est 32 fermes qui traitent en direct avec l’entreprise. Un projet – de longue haleine – pensé par les producteurs et La Fermière, voit le jour, travaillé et peaufiné petit à petit.

Son objectif ? Accompagner les jeunes agriculteurs, soutenir ceux, déjà présents sur le bassin « Lait des Alpes », améliorer leurs conditions de travail, le bien-être animal et l’impact environnemental. Car tous, des producteurs à La Fermière ne veulent qu’une chose, vivre dignement de leurs métiers et pérenniser la filière laitière des Alpes.

Les producteurs acteurs du changement

Sur l’exploitation de Sandrine et André à Sigoyer, dans les Alpes du Sud, tout semble si doux.

Les montagnes laissent f iltrer le soleil du midi et les ânes de Provence protègent les vaches laitières des loups environnants. Ici, Montbéliardes, jolies Tarines et Abondances sont choyées pour obtenir le bon lait des Alpes. Celui-là même choisi par La Fermière pour son goût et sa typicité. Et pourtant. Une image d’Épinal, à voir l’énergie que dépensent quotidiennement Sandrine, André, Philippe Amic dit « Mickey » ou encore Orlanne et sa famille pour changer les règles et faire évoluer les lois de leur filière.

Car tous activistes, ils plaident chacun sans relâche, la cause des producteurs laitiers. C’est d’ailleurs, dans ce cadre-là, pour essayer de faire évoluer la filière que les producteurs ont rencontré puis
échangé avec La Fermière.

Les producteurs de L’OP cherchaient un partenaire juste, La Fermière souhaitait pérenniser la filière dans les Alpes. Bingo. « It was a match ». Ainsi, ils décident de travailler ensemble. En 2021 les producteurs s’organisent et créer l’OP.
Une Organisation de Producteurs représentée par Philippe Amic qui regroupent aujourd’hui 32 exploitations et qui simplifie les échanges avec La Fermière.

La mission de l’OP : Défendre les droits des producteurs et valoriser leurs laits, tout simplement.
Aujourd’hui un partenariat bienveillant entre producteur et transformateur est en marche et, signe que la formule fonctionne, des nouvelles demandes d’adhésions de la part des producteurs laitiers arrivent sur le bureau de Philippe Amic.

La Fermière et ses fermes, un nouveau modèle de partenariat

LE PARTENARIAT
La sensation qu’il faut agir mieux, ici et maintenant, pour préserver un savoir-faire de montagne, est de plus en plus prégnante chez La Fermière depuis 2015. Raison pour laquelle l’entreprise familiale a tenu à se rapprocher – au plus près – des besoins des producteurs, d’être à l’écoute de leur vie au quotidien, sur le terrain.
À l’image de l’Organisation de Producteurs (OP) dont le discours résonne. De leurs aspirations communes, va naître un contrat équitable, réfléchi par et pour les deux parties.

Naturellement, celui-ci répond aux besoins des producteurs d’avoir une rémunération juste, aussi bien pour renforcer le bien-être animal, le confort des animaux que pour proposer une alimentation saine,
sûre et durable, pour tous.

LA FERMIERE AU BOUT DU FIL
Bien au-delà du contrat, ce qu’apprécient particulièrement les producteurs, c’est le retour du lien humain entre celui qui produit et l’entreprise dite « industrielle », incarné chez La Fermière par Sandrine et Carole. Toutes les deux travaillent à la laiterie de Gap. Sandrine est coordinatrice producteurs et Carole est responsable de la laiterie.

Chargées de comprendre et de répondre aux besoins des producteurs, elles sont aujourd’hui au bout du fil quand ils rencontrent des difficultés. Car La Fermière est convaincue, c’est avant tout par l’écoute, par l’humain qu’on pourra garantir un meilleur système.
Faciliter la vie des producteurs est la seule et unique raison d’être de la « hotline » La Fermière.

Et les projets en cours

LE SERVICE DE REMPLACEMENT
Le service n’est pas nouveau, il existe déjà depuis longtemps, mais il n’est aujourd’hui pas suffisant.
On le sait, les producteurs ne connaissent pas vraiment les bancs de paresse. Et trouver quelqu’un capable de s’occuper correctement de leurs vaches en cas d’absence, n’est pas une mince affaire. Aucun d’entre eux, de Philippe Amic à Orlanne, n’a encore trouvé la perle. Résultat, tous travaillent sans prendre un jour.

De ce constat, est née l’idée de proposer un service de remplacement « La Fermière » plus abouti, qui viendrait pallier le manque d’aide et ainsi permettre aux producteurs de s’octroyer quelques jours de
congés par an.

L’AIDE A L’INVESTISSEMENT
Depuis 2021, l’OP et La Fermière réfléchissent aussi, à la mise en place d’une « aide à l’investissement » pour les producteurs. Chaque année, les producteurs membres de l’OP pourront soumettre à La Fermière un projet nécessitant des fonds.
De l’achat de brosses de massage pour vaches ou encore de nouveaux matelas pour le confort des animaux à la remise en l’état d’un bâtiment de l’exploitation, tous types de demandes pourront être soumis à La Fermière.

Après concertation, La Fermière choisira un ou plusieurs projets considérés comme « prioritaire », participera au financement et accompagnera les producteurs jusqu’à la réalisation du projet.
Une véritable aubaine.

La Fermière pour une agriculture bienveillante

L’entreprise familiale a toujours été consciente que l’interdépendance entre son activité et les producteurs était grande. Mais, celle-ci, clairement, ne fonctionnait plus. Il fallait faire évoluer le modèle.
C’est en travaillant quotidiennement avec l’OP que La Fermière peut aujourd’hui montrer que des solutions existent. Un modèle d’agricul- ture résiliente est possible.

Un modèle qui garantit aux producteurs le droit de définir leurs beso- ins et au transformateur l’assurance d’avoir un lait de proximité, un lait des Alpes respectueux des hommes et du bien-être animal.
Tout cela existe car La Fermière croit aux modèles bienveillants. Ceux qui, par définition, sont attentifs à l’autre et accordent une grande importance à l’intégrité environnementale et au bien-être social.

Plus d’informations sur www.lafermiere.com

La veille des innovations alimentaires

Inscrivez-vous pour recevoir gratuitement, chaque lundi, les infos sur les tendances et innovations alimentaires en France et à l'international