Dès le 1er janvier 2024, le Nutri-Score, le système de notation nutritionnelle adopté en 2017, connaîtra sa première révision majeure.
Ce changement vise à rendre la classification plus stricte et adaptée aux réalités nutritionnelles actuelles des aliments. La modification survient après un consensus entre plusieurs pays européens pour améliorer cet outil d’aide à la décision pour les consommateurs.
Le Nutri-Score est reconnu pour sa facilité de compréhension, avec une échelle de cinq couleurs et lettres allant de A (vert, le meilleur) à E (orange foncé, le moins bon).
La révision annoncée promet d’ajuster l’algorithme pour une évaluation plus rigoureuse, intégrant notamment une couverture élargie à de nouvelles familles de produits.
Les ajustements incluront des critères plus stricts sur le sucre, le sel, tout en mettant l’accent sur les fibres et les protéines. Cette évolution est guidée par une volonté de refléter les recommandations alimentaires actuelles et de promouvoir des choix plus sains.
Les huiles moins riches en graisses saturées comme celles de colza, noix et olive verront leurs notes s’améliorer, ainsi que les poissons gras bénéfiques pour la santé.
En revanche, les viandes rouges, certaines céréales sucrées et produits transformés seront probablement pénalisés par cette nouvelle rigueur.
Le lait, les boissons lactées et végétales connaîtront également une classification plus nuancée, basée sur leur teneur en matières grasses et en sucres.
L’initiative, bien que largement favorable parmi les consommateurs, suscite une réaction mitigée chez les fabricants. Certaines marques, comme Bjorg, ont choisi de retirer le Nutri-Score de leurs emballages en réponse à la nouvelle classification, préférant se concentrer sur des indicateurs environnementaux comme le « Planet-Score ».
En effet, environ 40% des entreprises n’affichent pas le Nutri-Score, une situation qui pourrait se compliquer avec la révision du système.
Il est crucial de rappeler que le Nutri-Score est un indicateur parmi d’autres, destiné à informer plutôt qu’à interdire. Un produit classé D ou E n’est pas nécessairement à éviter, mais plutôt à consommer avec modération.
L’objectif reste d’éclairer le consommateur sur la qualité nutritionnelle globale du produit, favorisant ainsi des choix alimentaires informés.
Le renforcement du Nutri-Score en 2024 est un pas vers une meilleure information nutritionnelle, reflétant l’évolution des connaissances et des attentes sociétales en matière de santé.
Alors que certains applaudissent cette initiative pour sa contribution à une alimentation plus consciente, d’autres expriment des réserves, notamment quant à l’impact sur l’industrie alimentaire.
Quoi qu’il en soit, cette révision est une invitation à tous, consommateurs et producteurs, à réévaluer et améliorer nos choix alimentaires pour un avenir plus sain.
