Actualité agro-alimentaire

Interview de Romuald Vincent, fondateur de Djin Spirits

Romuald Vincent, fondateur de Djin Spirits, pouvez-vous nous présentez votre parcours et votre projet ?

Après une première vie en tant qu’en architecte, je me suis formé en autodidacte à l’art de la liquoristerie suite au décès de mon grand père Christian. J’ai ainsi souhaité lui rendre hommage ainsi qu’à notre village en relançant son ancienne production artisanale que j’ai progressivement fait évoluer au grès des rencontres qui ont suivi.

Le projet du Djin est né il y a 3 ans maintenant, à l’issu d’un échange avec un ami barman, qui s’est plaint de ne pas avoir de véritables alternatives de qualité à l’alcool, notamment dans l’élaboration de ses cocktails. On s’est rendu compte en partageant nos expériences respectives qu’il y avait une demande croissante de la part des consommateurs et paradoxalement très peu de produits à disposition. Quant à ceux qui existaient, ils n’étaient clairement pas satisfaisants au regard des nouvelles attentes.

L’idée a donc germé de développer un produit de qualité supérieure via une nouvelle technique de production afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles et offrir ainsi une véritable solution innovante et naturelle.

Après un an de R&D, j’ai été en mesure de sortir un premier batch, lequel a été immédiatement plébiscité par les professionnels de l’industrie. C’est ce qui m’a motivé à créer une nouvelle société dans la foulée afin de développer notre solution et la rendre accessible au plus grand nombre.

Selon vous, quels sont les facteurs clés de réussite comme la vôtre ?

Chaque projet est différent et soumis a énormément de paramètres et de contraintes, c’est donc assez difficile de généraliser d’une entreprise à une autre.

Toutefois en ce qui nous concerne, je peux néanmoins résumer de la manière suivante (même si rien n’est jamais acquis en tant qu’entrepreneur) : je dirai qu’on est sur un produit de qualité, qui répond à un besoin réel. Qui plus est, celui-ci arrive au bon moment avec un positionnement et une cible clairement identifiée.

En parallèle, le projet a bénéficié de pas mal de soutiens, aussi bien via mon cercle proche (famille, amis qui constituent le noyau dur) que la communauté qui s’est fédérée autour (notamment à travers le crowdfunding ou encore les dispositifs de soutiens locaux et régionaux qui l’ont fait et continuent à le faire grandir (Spirits valley, Eurekatech, la région Nouvelle Aquitaine… pour en citer quelques uns).

Mais au final, tout cela découle également et surtout d’un gros travail préparatoire réalisé en amont pendant quasiment 5 ans au travers de mes premières productions spiritueuses ; aussi bien sur l’aspect technique (qui m’ont permis de développer une certaine maitrise du sujet et gagner également en confiance, notamment en terme d’innovation), qu’environnementale (au sens de la connaissance du marché et des solutions de commercialisation à mettre en œuvre pour espérer percer).

Quel conseil donneriez-vous à un consommateur pour une meilleure alimentation ?

Le plus simple, je pense est de consommer local et de façon raisonnée autant que possible, favoriser les circuits courts ou les producteurs sont facilement identifiables en limitant notamment les intermédiaires et les opérations de transformation.

Enfin, je pense également qu’il faut être prêt à mettre un peu plus cher quand c’est faisable et justifié (quitte à consommer moins) car quoi qu’on en dise, la qualité a bien souvent un prix…

Plus d’informations sur www.djinspirits.com

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