Nathan Freret, Head of Business & Operations de FAIRME, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre projet ?
Fairme a conçu une machine de transformation laitière multi-produit entièrement autonome. Cet atelier, branché directement à la ferme, transforme le lait en une gamme de produits laitiers à la demande du consommateur via une simple application Web. Par l’automatisation de la transformation et de la vente à la ferme, il rend accessible la consommation locale pour tous.
Nous cherchons à répondre au besoin croissant de la part des consommateurs de se nourrir de produits fermiers sains, locaux, et peu transformés. Les processus industriels sont vecteurs de pollution et d’émissions de gaz à effet de serre conséquentes, et ne valorisent pas le travail de l’éleveur.
D’un autre côté, le modèle du fermier s’occupant de l’élevage, de la traite, de la transformation puis de la distribution et de la vente nécessite un nombre d’heures de travail et des investissements considérables, principaux freins à son développement.
Fairme apporte une solution technologique qui bouleverse le secteur laitier en se substituant non seulement aux collecteurs et aux transformateurs de lait, mais aussi aux canaux de distribution et de vente. Ce système recrée du lien entre le fermier et le consommateur, tout en permettant l’élevage paysan, la production locale et la transformation zéro émission.
Fondée en septembre 2020, notre start-up grenobloise est composée d’une vingtaine d’ingénieurs spécialisés en robotique, IoT et IA. Notre équipe a réussi à lever les verrous technologiques afférents à la conception d’un atelier de transformation 100 % autonome, multi-produit, scalable et en pleine maîtrise du défi sanitaire.
Spécialisé en droit privé (Sciences Po Paris / Sorbonne) et en économie (X-HEC). Après diverses expériences en recrutement, en logistique, et dans l’administration au sein de la Cour des comptes, je suis aujourd’hui chargé de l’ensemble du développement et des opérations.
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Vous avez été sélectionné pour participer à la finale du Concours Nationale Agropole 2023, qu’attendez-vous de ce concours ?
Nous avons été pendant 2 années, en amont du Salon international de l’agriculture 2023, totalement placés sous le sceau du secret. Dorénavant, nous cherchons à obtenir des retours et visions sur notre projet. Tous les avis provenant des acteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire, loin de nous léser, nous enrichissent.
Ensuite, obtenir la reconnaissance du jury, c’est également prouver que le modèle vertueux que nous construisons, avec les éleveurs partenaires, et pour satisfaire le consommateur, est possible.
Enfin, nous attendons de ce concours une mise en lumière nous permettant d’attirer les talents chez Fairme pour continuer à étoffer notre équipe !
Selon vous, quels sont les facteurs clés de réussite d’une jeune entreprise agro-alimentaire comme la votre ?
Les clefs de la réussite sont au nombre de 3. La première est l’équipe : il faut constituer une équipe compétente, engagée pour la réussite du projet, prête à itérer, et soudée dans l’épreuve.
La seconde est le financement : il est impossible de mener des projets deeptech, en hardware, sans avoir de financements solides, afin d’assurer la réussite technologique du projet.
Enfin, la troisième est le développement commercial et l’accès au marché, qui sont la clef d’une réussite sur le long terme !
Plus d’informations sur www.fairme.io
