Christophe Brusset, ancien trader de l’agroalimentaire et consommateur « pro-bio » de longue date, vient de publier un livre « Les Imposteurs du BIO » qui explique, études et chiffres à l’appui, comment la grande distribution française voit dans le Bio une opportunité commerciale sans aucune vision écologique pour notre santé et celle de la planète.
Il explique son combat dans un interview au journal La Montagne dans l’article « Marges hallucinantes, fraudes, opacité : quand le bio vire à l’imposture ». Extraits
(…) Ces gens-là, que je connais bien, ne croient pas au bio. Ils n’y sont venus que par appât du gain, par pur opportunisme. Ce ne serait pas gênant en soi s’ils proposaient de la qualité. Mais en réalité, ils se servent de cette vitrine comme d’un prétexte pour faire du business, peu importe le contenu (…)
(…) De nombreuses enseignes profitent du manque de rigueur dans les normes pour vendre du « faux bio », des produits déséquilibrés sur le plan nutritionnel, qui ont une empreinte carbone catastrophique, due notamment au transport par avion, et ne sont donc pas bons pour l’environnement (…)
(…) Plusieurs études très sérieuses ont été menées sur le sujet. Lorsque l’on compare le prix d’achat payé au producteur par les grandes surfaces, et le prix de vente en rayons, on s’aperçoit que les marges sur le bio sont largement supérieures à celles pour les produits conventionnels. Cela va jusqu’à 90 % pour certains fruits et légumes, ce qui est totalement hallucinant et injustifié (…)
(…) Je conseille aux acheteurs de privilégier les circuits courts et les enseignes spécialisées, souvent pionnières, qui ont des cahiers des charges plus stricts. La plupart sont par exemple beaucoup plus exigeantes sur le bilan carbone des aliments ou le respect de la saisonnalité (…)
Lire l’interview complet sur www.lamontagne.fr
