L’aventure d’un thé d’exception commence souvent par une vision, et celle de Jean-Marc est aussi claire qu’audacieuse.
Ingénieur en agriculture et entouré d’une lignée d’experts viticoles, il a hérité d’une passion pour les produits de terroir et la maîtrise du processus de production de la plante à la tasse.
Cette même passion, qui l’a guidé à travers le monde pour s’immerger dans les plantations de café et de thé, trouve aujourd’hui un nouveau champ d’expression : le thé cultivé en France.
La genèse de ce projet remonte à une période où la pandémie mondiale a figé les voyages et les échanges.
Confronté à l’impossibilité de poursuivre son exploration des plantations exotiques, Jean-Marc se pose alors une question fondamentale : peut-on cultiver le thé et le café dans l’Hexagone avec la même dévotion que celle portée à la vigne ?
Le défi est immense. Il s’agit de réinventer un modèle agricole adapté aux climats et aux terroirs français, tout en inscrivant cette démarche dans la durabilité et la résilience.
La réponse de Jean-Marc ne se fait pas attendre : c’est dans le Roussillon, sur la commune de Saint-Cyprien, que l’expérimentation prend racine sous la forme d’une plantation biologique singulière, mariant agriculture et technologie sous des panneaux photovoltaïques.
Les arbustes de thé, comme les caféiers, s’épanouissent en pleine terre, bénéficiant de l’ombre bienveillante des panneaux solaires.
Cette configuration, outre le fait qu’elle génère de l’énergie verte, crée un microclimat propice au développement des plants, les protégeant des vents secs et chauds.
La lutte biologique contre les ravageurs et les maladies, l’usage de couverts végétaux et de paillage complètent ce tableau d’une agriculture consciente et innovante.
La culture du thé en France n’est pas une simple transplantation d’une tradition étrangère ; elle est une réinvention.
Les 35 000 plants de thé de 19 variétés différentes sont l’expression vivante d’une volonté de faire renaître un savoir-faire agricole en harmonie avec son environnement. La première récolte, patiemment attendue au terme de quatre ans, promet déjà de révéler un caractère unique.
La présence des panneaux solaires, loin d’être une simple source d’énergie, influence la production de chlorophylle et d’autres molécules importantes, rappelant les méthodes de culture des thés d’ombre japonais réputés pour leur qualité.
La transformation du thé est une alchimie délicate, une danse précise avec le temps et la température. Au sein d’un petit chalet en bois, coeur névralgique de la transformation, chaque geste compte pour que le thé révèle son essence.
Les thés blancs, thés verts et thés noirs ou Oolong passent par des processus distincts : flétrissement, fixation, torréfaction, roulage, oxydation, séchage… Chaque étape est chronométrée, chaque paramètre ajusté avec finesse pour capturer dans chaque feuille la signature du terroir français.
Jean-Marc et son équipe sont les gardiens d’un savoir-faire ancestral qu’ils adaptent avec respect et ingéniosité aux réalités de leur terre. C’est dans ce mariage entre innovation et tradition que se dessine l’avenir du thé français, un thé chargé d’histoire et d’ambition, cultivé sous le soleil du Roussillon.
Plus d’informations sur www.lesplantationsdacapella.fr
