Actualité agro-alimentaire

BioDemain accompagne les agriculteurs français pour passer au bio

Maxime et Stéphane ont créé BioDemain avec une ambition : accompagner les agriculteurs français qui s’engagent pour un monde plus durable. Leur gamme de produits pas (encore) bio rétribue justement les producteurs en conversion biologique.

Dès le mois d’octobre, la jeune marque lilloise change d’échelle et s’installe au niveau national aux côtés de Naturalia.

Passer au Bio, un pari ambitieux : une conversion biologique dure 3 ans

En 2019, la France atteint seulement les 8.5% de terres cultivées en bio, soit 2,3 millions d’hectares*. C’est encore trop peu…

Et pour cause : la conversion biologique est un parcours du combattant qui dure 2 à 3 ans. 3 années durant lesquelles l’agriculteur cultive sa terre selon les règles de la bio mais ne perçoit pas les bénéfices de son travail.

3 années semées d’embûches, de défis techniques et économiques (nouveaux investissements, augmentation de la main d’œuvre, baisse des rendements…).

Pour autant, son produit n’est pas encore labellisé et se vend au prix d’un produit conventionnel. Une période éprouvante qui dissuade beaucoup d’agriculteurs.

BioDemain comme solution : une marque dédiée à la conversion biologique française

Le concept de BioDemain est simple. La start-up achète à un prix équitable les produits de ces agriculteurs en conversion, leur permettant ainsi de passer cette période sans frein financier.

Elle les commercialise sous la marque BioDemain et valorise leur démarche auprès des consommateurs. Sur les produits, la transparence est de mise : les étiquettes affichent en gros caractères : « Ce produit n’est pas (encore) bio» et «Choisir BioDemain, c’est soutenir les agriculteurs qui passent au bio ».

Un message accompagné d’explications sur la conversion et d’un portrait du producteur. La start-up propose également à ces céréaliers, maraîchers, arboriculteurs et apiculteurs un accompagnement pendant toute la durée de conversion sur les aspects techniques, administratifs et financiers.

Des étals de marchés aux enseignes nationales : histoire d’une success story pas (encore) bio

Stéphane et Maxime sont encore étudiants lorsqu’ils se lancent dans l’aventure. En août 2018, c’est l’histoire d’un de leur proche, contraint d’abandonner son métier d’agriculteur, qui leur inspire ce concept.

Cet éleveur breton s’était lancé, il y a cinq ans, dans la conversion biologique. « Il n’avait pas anticipé une grande partie des coûts. Ruiné, il a fini par mettre la clé sous la porte. Nous nous sommes dit qu’il n’était pas normal qu’un agriculteur qui change pour cultiver de manière durable puisse se retrouver seul face à de telles difficultés ».

Le projet débute en 2019 sur les marchés de plein air de la métropole lilloise. En vendant sur leur petit étal les produits d’agriculteurs en conversion, ils sentent l’engouement des consommateurs et décident de créer la première marque française dédiée à la conversion biologique.

L’aventure BioDemain est née. Quelques mois plus tard, leur gamme est référencée dans une trentaine de magasins bio spécialisés de la région tels que les BBG, Biomonde ou encore Les Comptoirs de la bio.

Aujourd’hui, conforté par les retours des producteurs, distributeurs et du public, BioDemain se lance au niveau national aux côtés de Naturalia. Grâce au soutien de cette enseigne historique, la marque peut compter sur 40 nouveaux points de vente partenaires en France.

L’ambition ne s’arrête pas là, puisque la marque souhaite pouvoir passer de 30 à 100 agriculteurs accompagnés en 2021, et – par la suite – pouvoir aider n’importe quel agriculteur dans sa conversion biologique. Un challenge de taille : plus de 7 500 agriculteurs français souhaitent aujourd’hui passer au Bio.

Plus d’informations sur www.biodemain.fr

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