Comment les géants de l’alimentation peuvent-il sortir des modèles dans lesquels ils sont enfermés depuis 60 ou 80 ans ?
Aujourd’hui leur réponse est de commencer des fonds de capital-risque pour investir dans des start-up axées sur des aliments plus sains et moins transformés, pariant sur les jeunes entreprises qui peuvent leur apprendre à être plus agiles et innovants.
Le constat est sans appel, aux Etats-Unis, les géants Nestlé, General Mills, JM Smucker et Campbell Soup ont révélé des tendances de ventes décevantes, mettant en évidence les défis auxquels ces piliers sont confrontés.
Nestlé a abandonné son objectif de croissance des ventes pour les trois prochaines années, estimant qu’il lui faut du temps pour s’adapter à ces changements fondamentaux dans l’industrie.
Les fonds de capital-risque ont réalisé 66 transactions liées à l’alimentation et aux boissons en 2016, soit une hausse de 20% par rapport à 2015.
Environ un cinquième était soutenu par de grandes entreprises alimentaires !
Quelques exemples d’investissements…
En janvier dernier, le fonds Kellogg, Eighteen94 Capital, a dirigé un investissement de 4,2 millions de $ dans Kuli Kuli, qui fait des snacks à base de moringa, un arbre vert feuillu commun en Asie, en Amérique latine et en Afrique.
Une semaine plus tard, le fonds de capital-risque de General Mills, 301, a dirigé un deuxième investissement de 6 millions de dollars américains dans Rhythm Superfoods, fabricant de snacks de choux frisés « kale ».
Campbell Soup et Tyson Foods ont consacré 125 M $ US et 150 M $ US respectivement à leurs fonds de capital-risque internes l’an dernier.
Qu’en pensent les start-up ?
L’heure est à la méfiance vis à vis de collaborations avec les groupes agro-alimentaires…
Le directeur général de Rhythm Superfoods, Scott Jensen, a déclaré que beaucoup de ses pairs étaient plus ouverts à un investissement minoritaire qu’une acquisition complète.