Actualité agro-alimentaire

Les produits végétariens remis en cause par la CLCV

Tribune de Flavie Angebault sur les innovations alimentaires

Depuis quelques années, face à l’urgence climatique largement médiatisée, face à plusieurs scandales sanitaires et de bien-être animal, les produits végétariens s’imposent dans les rayons alimentaires pour atteindre d’ici 2021 une croissance de plus de 60%.

Ainsi des leaders tels que Nestlé avec Herta ou encore des start-ups, françaises pour certaines (Les Nouveaux Fermiers, Hari&co,.…), surfent sur cette vague d’innovation grandissante.

Mais il y a un mois seulement, le 28 septembre 2020, la CLCV (Association nationale des consommateurs et usagers) publie une étude polémique sur ces produits sensés garantir une naturalité et une qualité irréprochable.

Malgré un bon apport nutritionnel pour la plupart de ces denrées, l’association remet majoritairement en cause la composition, l’origine des matières premières ainsi qu’un tarif relativement élevé.

Concernant le premier point, cette étude précise que, pour une majorité de produits, seulement 39% des ingrédients sont d’origine végétale avec également l’eau comme premier constituant. Le reste de la composition se résume aux additifs (au moins un pour 8 produits sur 10), matières grasses, sel, épices…

Face à cela, les industriels rétorquent que l’eau est un ingrédient essentiel pour la bonne hydratation des protéines végétales et que la quantité d’additifs n’est pas plus élevée que dans d’autres produits transformés. La CLCV exige tout de même davantage de naturalité pour ces produits perçus comme sains par la majorité des consommateurs.

Les industriels restent également très secrets quant à l’origine des ingrédients puisque « sur les 24 produits qui font référence à un lieu de fabrication, seulement un tiers d’entre eux respectent le nouveau règlement européen en indiquant l’origine des ingrédients principaux, souvent le soja. »

Même si les produits certifiés BIO respectent majoritairement cette transparence, la CLCV appelle à généraliser l’indication d’origine et surtout pour ceux présentant sur l’emballage la mention telle que « Fabriqué en France » ou un drapeau français.

Enfin, il a été mesuré un écart important de prix pour des produits équivalents mais de marques différentes ainsi qu’un prix doublé entre des produits BIO et non BIO.

La plus inexplicable des découvertes reste tout de même la faible corrélation entre le prix et la qualité nutritionnelle, la quantité d’ingrédients d’origine végétale, la quantité d’additifs et l’origine française du soja.

L’Association des consommateurs souligne alors des progrès importants à réaliser pour certains industriels afin de garantir des produits végétariens accessibles à tous, véritablement sains et respectueux de l’environnement.

Pour lire l’enquête complête de la CLCV : www.clcv.org


Diplômée de l’Ecole d’Ingénieur de Purpan (Agroalimentaire, Agriculture, Sciences du Vivant, Marketing et Management) avec une spécialisation en cinquième année en Innovation et développement de produits alimentaires, Flavie Angebault souhaite particulièrement s’investir au sein d’entreprises porteuses de projets innovants « pour nourrir demain ». Motivée, curieuse, créative, autonome et appréciant particulièrement le travail en équipe, n’hésitez pas à visualiser son profil LinkedIn et à la contacter pour concrétiser ensemble vos idées, vos passion.

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