Actualité agro-alimentaire

Les nouvelles habitudes de consommation de la « Génération Covid » ?

De nouvelles habitudes contraintes par le confinement

Le confinement contraint, suite à une décision gouvernementale, a été appris par les français devant leur télévision (25 millions de téléspectateurs toutes chaînes confondues) et, du jour au lendemain, ils ont du mettre en place de nouvelles solutions pour adapter leur alimentation quotidienne.

Au delà de la phase de « panique » des premiers jours qui a engendré l’afflux de nombreux consommateurs dans les supermarchés à la recherche de produits « basiques » (farine, beurre, œufs, yaourts,…), les français se sont ensuite adaptés à leur condition d’enfermement temporaire et ont acquis durant les semaines suivantes de nouvelles habitudes.

Une obligation du « fait maison »

Avec l’arrivée de nouveaux repas à la maison suite à la fermeture des restaurants et l’arrêt des cantines scolaires et d’entreprises, il a bien fallu résoudre la problématique de se nourrir quotidiennement, soi-même et souvent aussi sa famille avec un accès restreint aux matières premières et avec, souvent, des budgets réduits.

C’est ainsi que plus de 1/3 des français (source Just EAT / IFOP) ont (re)mis leur tablier et ont commencé à cuisiner, une nouvelle habitude d’autant plus forte chez les 18-24 ans (42 %) et les confinés avec enfants (39 %).

Le partenariat de Pour nourrir demain avec le média de recettes 750G a montré un comportement complexe et évolutif de la part de ces cuisiniers maison.

Chaque semaine du confinement est différente quant aux intérêts des français sur les recettes à réaliser.

Les premières semaines, ils cherchaient des recettes simples et rapides, ainsi que que des recettes avec ou pour les enfants. Les deux semaines suivantes, c’est une nette progression des recettes « fait maison » (exemples : pain, brioche, yaourt, gnocchis,…) qui démontrent d’un intérêt pour des recettes qu’on ne prend jamais le temps de faire en temps ordinaire !

En parallèle on a pu observer de l’intérêt pour des recettes avec peu d’ingrédients, qui tiennent compte des contraintes de réapprovisionnement (les français essayant en majorité de ne pas sortir faire des courses) avec des recettes de gâteau avec 1 seul œuf, gâteau sans levure, sans farine,…

Tous autour de la table

Le confinement a engendré, de fait, un rapprochement de cercles familiaux pour beaucoup d’entre nous et les repas sont devenus le moment d’échanges rassurants.

Cette nouvelle habitude va à l’encontre de celles qui se démocratisaient avant le confinement : de plus en plus de repas devant l’écran, des repas qui durent moins longtemps, des repas remplacés par du snacking…

Au delà du lieu de confinement, les repas deviennent aussi des moyens de se connecter avec l’extérieur notamment pour les confinés solos comme en ont attesté le boom des apéros visio !

Une alimentation qui s’engage

Tendance déjà forte avant la crise, la notion d’engagement vis-à-vis des produits consommés ressort encore plus renforcée pendant le confinement.

Tout d’abord un engagement vers la qualité des produits, vers une alimentation plus saine et équilibrée à travers des achats et des recettes de produits bruts, le plus local possible (on a désormais peur de ce qui vient de l’étranger) et le plus bénéfique à la santé (pour se battre contre le virus).

C’est par exemple, 80% de vente de miel en plus en un mois pour la marque Lune de Miel car les consommateurs associent ce produit, à la nature bien évidemment, mais aussi aux pouvoirs antiseptiques pour la gorge.

Ensuite un engagement de soutien aux agriculteurs et aux petits commerçants de proximité.

Que ce soit à travers de nombreuses opérations de solidarité en ligne ou par des choix de consommations plus locales (se faire livrer ses produits directement du producteur), ces usages sont souvent dictés par notre peur de voir les artisans disparaître face à cette crise sanitaire devenue économique pour les petits acteurs de l’alimentation.

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