• Nos articles
  • Communauté
  • Annuaire
  • Services
  • Qui sommes-nous ?
  • Contact

Pour nourrir demain

LE MÉDIA ENGAGÉ POUR UNE MEILLEURE ALIMENTATION AU PLUS GRAND NOMBRE !

Menu
  • Nos articles
  • Communauté
  • Annuaire
  • Services
  • Qui sommes-nous ?
  • Contact
 › Actualité agro-alimentaire › L’attrait pour la viande de bœuf pourrait être le principal facteur de pénurie d’eau aux États-Unis

L’attrait pour la viande de bœuf pourrait être le principal facteur de pénurie d’eau aux États-Unis

Pour Nourrir Demain 18 décembre 2020     Actualité agro-alimentaire

Capture decran 2020 12 18 a 12.05.53 300x199 - L’attrait pour la viande de bœuf pourrait être le principal facteur de pénurie d'eau aux États-Unis

Au cours des 30 dernières années, les technologies d’économie de l’eau et les stratégies de conservation des sources, ainsi qu’une économie axée sur des services moins gourmands en eau, ont permis de stabiliser la consommation d’eau aux États-Unis.

Récemment, et principalement en raison des sécheresses causées par les changements climatiques et de l’utilisation croissante d’eau, les bassins versants sont à nouveau sous tension. Les faibles niveaux d’eau ont mis en danger des centaines d’espèces de plantes et d’animaux et ont causé des milliards de pertes agricoles ces dernières années.

Dans un article publié dans la revue Nature Sustainability, le professeur Peter Debaere de la Darden School of Business (University of Virginia) et une équipe interdisciplinaire de chercheurs ont tenté pour la première fois d’identifier précisément les endroits où le stress hydrique est le plus intense. Les chercheurs ont également essayé de déterminer les causes de cette situation.

Le plus grand coupable est-il le hamburger ?

Selon les chercheurs, la consommation de la viande de bœuf pourrait être le principal facteur de pénurie d’eau aux États-Unis, en particulier le long du fleuve Colorado.

« Si nous voulons lutter contre le stress hydrique, ce ne sera pas en nous brossant les dents un peu plus vite ou en passant cinq minutes de moins sous la douche, aussi importantes que soient ces actes », souligne Peter Debaere. « La surconsommation d’eau est étroitement liée à la production alimentaire ». Depuis des années, Peter Debaere concentre ses recherches sur l’économie de la production et de la rareté de l’eau.

Grâce à une mesure que les chercheurs appellent l’indice de stress de l’approvisionnement en eau (Water Supply Stress Index), les universitaires ont calculé l’ampleur de l’épuisement dans les bassins versants du pays, en le comparant au débit des rivières. Ils ont constaté que la pénurie d’eau aux États-Unis n’est pas répartie de manière uniforme dans le pays, mais qu’elle se concentre dans les États à l’Ouest du Mississippi.

Concernant le bassin du fleuve Colorado, le taux de consommation d’eau a été supérieur à la quantité d’eau disponible dans 75 % du temps, entre 2000 et 2015.

« Cela n’est possible que parce que nous épuisons les réservoirs du lac Powell et du lac Mead », déclare Peter Debaere. En analysant les sources de cet épuisement, les chercheurs ont identifié que les cultures destinées à l’alimentation du bétail, telles que la luzerne et le foin d’herbe, sont très gourmandes en consommation d’eau. Ils ont découvert qu’à l’échelle nationale, ces cultures représentent 23 % de la consommation d’eau, dont 32 % dans les États de l’Ouest et 55 % dans le bassin du fleuve Colorado.

« Vous avez besoin d’irrigation pour faire pousser toutes ces cultures », précise Peter Debaere. Afin de rendre cette utilisation de l’eau plus compréhensible, la recherche retrace le parcours du bœuf nourrit par les cultures fourragères irriguées par la rivière. Une grande partie de cette eau, ce qui n’est pas surprenant, est acheminée vers les grandes zones urbaines, notamment Los Angeles, Portland, Denver, San Francisco et Seattle. « Si vous pouvez relier l’utilisation de l’eau à des produits spécifiques, cela rend les choses plus tangibles aux yeux des gens », souligne Peter Debaere de la Darden School of Business.

Le problème sous-jacent et une solution potentielle

Cependant, le problème de la pénurie d’eau ne provient pas nécessairement de l’histoire d’amour de l’Amérique avec les hamburgers. Ce sont plutôt les endroits que nous choisissons pour faire pousser les cultures nécessaires afin de nourrir les vaches.

Actuellement, il est peut-être moins cher pour les agriculteurs de cultiver dans l’Ouest, plus près de la source de production du bétail – mais c’est seulement parce que les coûts de la diminution de l’eau ne sont pas pris en compte.

« La question est, d’une certaine manière, de savoir si nous payons le bon prix pour cette ressource rare qui est l’eau », explique Peter Debaere. Mais il n’est pas facile de répondre à cette question. Faire payer un prix plus élevé pour l’eau ou limiter la production agricole – ce genre de débat augmente rapidement les tensions entre les citadins et les agriculteurs sur la question de savoir à qui appartient le droit d’utiliser les ressources en eau.

L’étude propose des solutions possibles dans le cadre de programmes de mise en jachère, dans lesquels les agriculteurs sont payés pour garder un certain pourcentage de leurs terres inutilisées au cours d’une période, ce qui réduit la pression sur l’approvisionnement global en eau tout en compensant les agriculteurs pour leurs pertes. En fixant un prix correct pour l’eau, un tel programme pourrait rendre plus rentable la culture de plantes destinées à l’alimentation du bétail dans les bassins versants de l’est des États-Unis ou encore sur les marchés internationaux où l’eau est plus abondante.

Souvent, quand on parle de pénurie d’eau, la première réponse des gens est « Comment pouvons-nous obtenir plus d’eau », explique Peter Debaere. « Alors que les économistes posent généralement la question suivante : utilisez-vous réellement l’eau pour ce pour quoi vous devriez l’utiliser à cet endroit ? »

Cette étude pourra contribuer à enrichir le débat sur le prix réel que nous payons pour l’eau nécessaire à la production de cultures dans les zones soumises à un stress hydrique, ainsi qu’à créer une plus grande volonté politique d’envisager des programmes tels que la mise en jachère qui permettrait de répartir plus équitablement les coûts entre les villes et les zones rurales.

« C’est une conversation difficile à avoir, mais c’est une conversation que nous devons avoir car le changement climatique continue à avoir un impact négatif sur nos cours d’eau », déclare Peter Debaere. « Il n’y aura pas de solution à la crise de l’eau tant que nous ne fixerons pas le prix de l’eau correctement, ce qui, dans le même temps, nécessite à travers les États-Unis une compréhension de ce que sont les niveaux durables d’utilisation de l’eau ».

round black.svg?mailpoet version=3.60 - L’attrait pour la viande de bœuf pourrait être le principal facteur de pénurie d'eau aux États-Unis

Pour nourrir demain

Inscrivez-vous pour recevoir gratuitement, chaque semaine, la lettre d'informations Pour nourrir demain !

Vous avez bien été inscrit à notre newsletter !

Actualité agro-alimentaire

 Article précédent

Les Siga’stuces : perdu dans le rayon des biscuits au chocolat ?

Article suivant 

Des bâtonnets de poisson sans poisson

Sujets en relation

Capture decran 2021 04 02 a 10.22.52 480x320 - Ils agissent ! Les preuves des marques qui s'engagent !
Ils agissent ! Les preuves des marques qui s’engagent !
chez julienne 05 480x320 - Julienne ouvre son premier magasin
Julienne ouvre son premier magasin
COUVERTURE MENU RICHARD QUI VEUT LA PEAU RECTO 1 698x1024 1 480x320 - Qui veut la peau de notre agro-alimentaire ?
Qui veut la peau de notre agro-alimentaire ?
53618391 1467792633350643 4636096980450279424 n 480x320 - Shanty Biscuits emballe encore plus vert
Shanty Biscuits emballe encore plus vert

Lettre d’information

Merci pour votre abonnement et à très bientôt !

Rechercher

Derniers articles

chez julienne 05 55x55 - Julienne ouvre son premier magasin
Julienne ouvre son premier magasin
COUVERTURE MENU RICHARD QUI VEUT LA PEAU RECTO 1 698x1024 1 55x55 - Qui veut la peau de notre agro-alimentaire ?
Qui veut la peau de notre agro-alimentaire ?
53618391 1467792633350643 4636096980450279424 n 55x55 - Shanty Biscuits emballe encore plus vert
Shanty Biscuits emballe encore plus vert
Capture decran 2021 04 16 a 09.56.04 55x55 - Programme B.I.O.N’DAYS : concilier la croissance et la confiance dans le bio
Programme B.I.O.N’DAYS : concilier la croissance et la confiance dans le bio
5030b0a7bc8b92072544c4a527f4a59d 55x55 - L'alimentation est une priorité des dépenses de la génération Z
L’alimentation est une priorité des dépenses de la génération Z
Violife Cremeux 55x55 - L'alternative 100% vegan pour le plaisir de tous
L’alternative 100% vegan pour le plaisir de tous
Capture decran 2021 04 15 a 17.23.29 55x55 - Dans les Hauts de France, l'agriculture régénératrice se déploie de manière collective
Dans les Hauts de France, l’agriculture régénératrice se déploie de manière collective
biscuits formes et couleurs montessori bebe des 10 mois good gout front vp 642 55x55 - Des biscuits géométriques inspirés de la pédagogie Montessori
Des biscuits géométriques inspirés de la pédagogie Montessori

Télécharger l’application



MEMBRE 1% FOR THE PLANET

LA COMMUNAUTE

Copyright Happyfeed 2015 - 2021 - Mentions légales