Laure Vidal, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre société Il était un fruit ?
Ingénieur spécialisée en environnement, j’ai travaillé dans le conseil en environnement (éco-conception) auprès d’entreprises, en particulier agroalimentaires (petites, grandes, filières agricoles,…), sur comment intégrer l’environnement dans la conception de produits.
C’est cette expérience qui a inspiré la notion de valorisation de co-produits agricoles qui est à la base de Il était un fruit.
L’autre source d’inspiration est plus personnelle : trouver des fruits pratiques et sains pour le goûter de mes enfants !
En effet, à l’heure du goûter, pas facile de composer une pause nomade équilibrée, entre les compotes trop sucrées, les fruits secs remplis de conservateurs ou les fruits de saison, souvent délicats à transporter.
J’ai donc acheté une déshydrateuse et j’ai commencé à réaliser des recettes en déshydratant, dans ma cuisine, des fruits produits à proximité, et je suis arrivé rapidement à des produits approuvés par mes enfants et mon entourage.
Ainsi est née Il était un fruit… utiliser des fruits déclassés et les transformer en pétales de fruits séchés, mais avec une innovation technique : sans sucre ajouté, sans additif, tout en garantissant une bonne date de durabilité minimale.
Invivo Invest va investir dans votre structure. Pouvez vous préciser cette opération financière et quelles opérations vous allez mettre en place avec cette levée de fond ?
Il était un fruit vient de finaliser une levée de fond de 1,2 millions d’euros au total, rendue possible par la réunion d’un pool d’investisseurs composé d’ANGELS FOR FOOD, SOFILARO, SEVENTURE, SORIDEC, VIVACTO et INVIVO.
Cette levée va permettre de financer la croissance de l’entreprise : R & D, lancement de nouveaux produits, automatisation du process et développement commercial.
Selon vous, quels sont les futurs acteurs de l’innovation alimentaire en France ?
Ils seront sûrement nombreux, c’est un écosystème.
D’abord les consommateurs…ce sont eux qui vont pousser l’innovation par leurs demandes. C’est ce qui m’est arrivé du reste ! Et ce sont eux qui adoptent ou pas les produits et influencent le marché.
Les start-up, car pour innover (au delà d’un changement de pack), c’est aujourd’hui une bonne « forme » d’entreprise pour innover : ouverte, agile, tenace et ensuite les grandes entreprises, qui permettront la scalabilité à ces start-up.
Les acteurs financiers (BPI, les fonds, les BA, les banques, l’Europe avec les Régions) sont très importants aussi car l’innovation alimentaire est très gourmande en capital.
Quels sont les facteurs clés de réussite d’une jeune entreprise comme la vôtre ?
Une bonne équipe motivée et soudée, des cadres aux ouvriers.
Un fort réseau de compétences dès le début de l’aventure.
Et l’écoute et la prise en compte des remarques des premiers clients.
A part Il était un fruit, quelle innovation alimentaire auriez-vous aimé inventer ?
J’aurais aimé inventé deux innovations de service !
Parmi les nombreuses idées de départ, il y avait celle d’une pompe (type pompe à essence) à jus de fruit mobile qui passe dans les quartiers d’entreprise tous les jours pour offrir des jus de fruits frais aux salariés.
Et la seconde : développer le bouton « dash » sur les ingrédients « basiques » (riz, pâtes, farine, café grain etc) pour avoir un épicier de vrac à domicile. Une commande par mois pour « faire le plein » avec des produits sélectionnés pour leur qualité gustative, leur origine locale et leur démarche environnementale
Plus d’informations sur www.iletaitunfruit.fr
[…] Laure Vidal, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre société Il était un fruit ? Ingénieur spécialisée en environnement, j’ai travaillé dans le conseil en environnement (éco-conception) auprès d’entreprises, en particulier agroalimentaires (petites, grandes, filières agricoles,…), sur comment intégrer l’environnement dans la conception de produits. C’est cette expérience qui a inspiré la notion de […]