Coralie Honajzer, co-fondatrice de Chiche, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre société ?
Chiche est une startup qui revalorise les légumineuses biologiques issues de filières agricole française. Son défi ? Proposer des recettes originales et gourmandes à partager pour les apéritifs, les desserts ou les goûters. Chiche développe, transforme et commercialise ses recettes.
L’entreprise a été créée en juin 2016 pour participer à l’appel à projet Bio INNOV’ de l’Organics Cluster dont elle a été lauréate. Cet appel à projet récompense les entreprises innovantes de la région Rhône-Alpes. Elle a commencé à commercialiser ses produits en avril 2017.
Derrière ce projet se cachent deux filles partageant la même passion pour la bonne nourriture, l’aventure et la rigolade. Elles se sont toutes deux données comme challenge de casser la perception actuelle des légumineuses mais aussi de casser les codes du bio et de proposer un entrepreneuriat au féminin.
Adeline Cadillon, la co-fondatrice de la marque, est issue du parcours « Agroécologie et Innovation Agronomique » de l’ISARA-Lyon . Les légumineuses c’est son dada : elle a étudié pendant quatre années à l’ITAB, dont trois en apprentissage, les bienfaits de ces cultures sur la fertilité des sols et l’environnement. Après avoir observé l’amont de la filière, entreprendre dans l’agroalimentaire est donc pour elle une façon de faire bouger les choses. Son plus grand souhait ? Soutenir la production de légumineuses bio en région Rhône-Alpes tout en proposant aux consommateurs des produits bons et de qualité.
Je suis spécialisée en « Marketing stratégique et opérationnel » du programme grande école de l’EM Strasbourg. Après 3 années vécues à l’étranger (Séoul et Montréal), auvergnate, j’ai posé mes valises dans la capitale de la gastronomie pour profiter pleinement de ce qui m’a le plus manqué : la qualité des produits du terroir. Mon plus grand souhait ? Sensibiliser les consommateurs à une alimentation durable à travers une marque et des produits plein d’optimisme et de fraicheur.
Adeline est en charge de la R&D, la production et la gestion financière. Je suis en charge du marketing, de la communication et de la commercialisation.
Selon vous, quels sont les futurs acteurs de l’innovation alimentaire en France ?
Il ne fait aucun doute que l’innovation alimentaire se fera par le biais de start-ups ou TPE/PME. Leurs avantages ? Les petites structures sont à la fois proche des consommateurs pour capter leurs besoins et assez petites pour être flexible et y répondre rapidement. De plus, ces entreprises sont de plus en plus portées par la génération Y, en quête de sens et de renouveau. Ils poussent les entreprises à être innovante.
Les 2èmes acteurs notables sont les organismes aidant à l’innovation : les incubateurs, les clusters, les pôles de compétitivité… Un écosystème riche permettant aux entreprises d’avoir accès aux conseils et premières ressources pour mettre en place son innovation et sortir un premier prototype à tester sur le marché.
À moyen/long terme, les grands groupes et les fonds d’Investissements sont là pour faire perdurer l’innovation en injectant des fonds.
Pour nous, l’innovation « food » sera :
- soit une innovation Alimentaire : par le développement d’un produit complètement nouveau sur le marché (des pois chiches grillés pour l’apéritif par exemple)
- soit une innovation de Distribution : de nouvelles façon de se fournir les produits (livraison à domicile par exemple)
- soit une innovation de Packaging : des emballages aux designs ou à l’usage qui permettent d’appréhender le produit de façon complétement nouvelle (le développement des gourdes pour compotes par exemple)
Quels sont les facteurs clés de réussite d’une jeune entreprise comme la vôtre ?
Nous pensons qu’il est essentiel d’être à la fois convaincu de son projet et convainquant pour emmener tout le monde dans son aventure. Il faut y croire et être déterminer. La motivation est une des clés.
Deuxième point primordial, il faut savoir s’entourer des bonnes personnes. Quand on décide de se lancer dans un projet, il est très difficile de savoir vers qui aller, surtout quand on n’a pas plus de réseau que ça. Très vite, de nombreux acteurs de l’écosystème « start-up » se manifestent (incubateurs, consultants, organismes…). La clé de la réussite est dans les choix de collaboration. Pour notre part, nous avons décidé de favoriser le feeling avant l’attrait du gain. La première question que l’on se pose quand on hésite à collaborer avec quelqu’un est : Est ce que je me vois faire du business avec cette personne, d’un point de vue humain ? Si la réponse est non, nous n’y allons pas. Jusque là, cette méthode nous a plutôt bien réussi.
Il faut être capable de tourner un problème en opportunité. Cela demande de l’ouverture d’esprit et de la curiosité pour être capable de changer son point de vision. Il est pour nous essentiel de voir le verre toujours à moitié plein.
Enfin, règle d’or : Y aller au culot et provoquer sa chance !
A titre personnel, quelle innovation alimentaire auriez-vous aimé inventer ?
LES MISTER FREEZE !
Ce que l’on adore avec ce produit c’est que c’est super simple mais qu’il fallait y penser ! Le mec a révolutionné la glace avec un peu d’eau aromatisée ! Et les gens adorent ! Tout le monde connaît les mister freeze !
Ce que l’on aime ce sont les inventions si simples qu’elles en sont géniales.
C’est toujours impressionnant de voir des innovations si techniques qu’elles sont brevetées mais ce n’est pas ce qui nous fait rêver.
Pour nous les vrais génies, ce sont ceux qui par des petits changements arrivent à transformer le quotidien d’un plus grand nombre.
Plus d’informations sur www.onestchiche.fr