L’avocat est le fruit tendance depuis quelques années pour ses bienfaits « healthy » et, en 10 ans, sa consommation est passée de 202 millions de tonnes en 2008 à 650 millions dix ans plus tard (source World Avocado Organization), le Mexique étant le premier producteur mondial de ce fruit (à lui seul 30 % de la production mondiale).
Mais la culture de l’avocat cause un vrai désastre écologique, son besoin en eau pour pousser est énorme, plus de 1 000 litres d’eau pour un kilogramme d’avocats !
Ce besoin en eau, souvent dans des pays déjà en difficultés, créent des ravages écologiques comme des mini tremblements de terres ou l’assèchement des terres pour les autres cultures de fruits et légumes.
Dans certaines régions, la culture intensive pose aussi des problèmes sociologiques importants, notamment au Mexique où certaines mafias rackettent les producteurs ou au Chili où l’irrigation est problématique en raison de la gestion privée des eaux dans ce pays.
Par ailleurs, l’exportation en Europe nécessite des centaines de kilomètres en camion puis une réfrigération à 6 °C durant les vingt-six jours de transport en bateau : un transport énergivore, nécessitant également beaucoup d’emballage, car le fruit est relativement fragile. À l’arrivée, il est parfois stocké dans une mûrisserie, où de l’éthylène est insufflée pour faire mûrir les fruits (sourrce Wikipédia).
En France, de nombreux chefs et restaurants ont décidé, ces derniers mois, de supprimer les avocats de leurs cartes afin de ne pas contribuer à ce désastre écologique, c’est le cas, par exemple des chefs Romain Meder, Florent Ladeyn ou les cafés Marlette qui peuvent toutefois encore utiliser les avocats corses en saison.
Et si vous avez encore du mal à vous passer de votre « avocat toast », il suffit de vous rappeler que le mot « avocat » provient de l’espagnol aguacate, lui-même dérivé du mot de langue nahuatl ahuacatl qui signifie « testicule », par analogie à la forme de cet organe !