Esther Huguenel-Durand, participante à l’évènement Pour nourrir demain et contributrice au site d’information direction-marketing.fr, a résumé notre journée dédiée à l’alimentation positive.
Retour sur Pour Nourrir Demain, proposé par Sylvain Zaffaroni et Marion Mashhady hier à Paris.
Une journée rythmée par les interventions en pecha kucha de 9 professionnels de l’agroalimentaire engagés pour une alimentation positive (le matin), puis des échanges avec des consommateurs (l’après-midi).
Nicolas Facon DG de D’aucy, a pointé le 1er enjeu de la transformation de l’amont : comment contribuer à la mise en œuvre à large échelle des pratiques agro-écologiques ? Également, la nécessité / la possibilité pour tous d’agir (citoyen, consommateur, acteur économique) : on ne réussira que collectivement.
Sebastien Loctin de Quintesens, a fondé sa société avec la volonté suivante : « nourrir les gens comme je nourrirais mes enfants ». D’où son engagement pour des produits 100% clean-label.
Nicolas Marotte DG d’Innocent, nous a parlé de la certification BCorp qui concerne une centaine d’entreprises en France (3000 dans le monde), et qui s’inscrit dans une vision de capitalisme responsable où l’on peut faire du business en respectant les hommes et la planète.
Celia Rennesson créatrice de Réseau Vrac, contribue chaque jour à démocratiser le vrac pour donner accès à une consommation plus responsable. Une présentation percutante, stimulante et inspirante.
Jean-Philippe Lefrancois DG de Alpina Savoie, a montré comment son entreprise agit au quotidien pour cultiver demain. Faire du bio, faire du bien, faire du bon : des ambitions qui se sont concrétisés par le développement d’une filière française de blé dur, bio et sans utilisation de pesticides. Et des ressources locales et durables pour le carton des emballages (zéro plastique, encres végétales).
Stéphane Brunerie directeur marketing St-Michel, a rappelé l’importance d’adopter une vision globale de l’alimentation – y compris dans sa dimension culturelle. Le Groupe St-Michel contribue à faire bouger les choses, sans prétendre être ‘parfait’. Les démarches pour mieux nourrir demain se pensent à long terme.
Beena Paradin Migotto fondatrice de Beendi, nous a parlé de son engagement pour une alimentation plus végétale. Elle associe céréales, légumineuses et épices pour proposer des produits triplement bons : bons au goût, bons pour la planète, bons pour la santé (bio, clean-label – sans arômes, sans additifs).
Guillaume Fourdinier d’Agricool, représenté par Morgane, a pour engagement d’être au plus près des points de distributions de ses produits. Il développe l’agriculture urbaine en container et croit à la multiplication des productions locales en ville pour mieux nourrir la planète. Il s’attaque aussi à la diversité alimentaire en travaillant une variété de fraises peu usitée, la Magnum, pour son goût et ses qualités nutritionnelles.
David Garbous directeur stratégie et marketing de Fleury Michon, a parlé de son engagement au ‘moins mais mieux’, qui se traduit par un travail de l’entreprise en faveur du développement de la filière de porcs bio en France – garantir des débouchés aux éleveurs leur permettant de faire évoluer leurs pratiques.
L’après-midi s’est ouvert un débat participatif et constructif avec 9 consommateurs invités et l’ensemble des contributeurs et des participants à la journée.
Les échanges ont été de qualité, respectant la complexité du sujet.
La responsabilité est partagée par tous les acteurs. Les attentes sont fortes vis-à-vis des IAA – et plus largement, de toute la chaîne alimentaire de l’agriculteur au distributeur : intégrer les besoins des consommateurs, les questions nutritionnelles et aussi l’environnement et l’avenir de la planète.
Entre petits-pas et révolution, on conclura sur une note positive – citation du philosophe Antonio Gramsci figurant dans la présentation de Nicolas Facon : « il faut allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté ».
