Actualité agro-alimentaire

Mieux nourrir les animaux a un impact sur la santé des consommateurs

Tout a commencé, en 1993, d’une simple observation faite par un éleveur laitier, Jean-Pierre Pasquet à un ingénieur agronome, Pierre Weill.

Il lui explique qu’il constate qu’au printemps, lorsque ses vaches pâturent l’herbe, elles sont en meilleure forme et le beurre qu’il fabrique à partir de leur lait est plus tendre et plus tartinable qu’en hiver.

Ils mettent alors en évidence dans un premier temps le rôle des Oméga 3, présents dans l’herbe, la luzerne, le lin,… sur la santé des animaux.

C’est à partir de cette observation, que les deux hommes entreprennent une réflexion sur l’intérêt de préserver la chaîne alimentaire et de valoriser les plantes et les graines d’intérêts nutritionnels.

Convaincus que si l’animal est mieux nourri et s’en porte mieux, l’Homme pourrait lui aussi en tirer des bénéfices pour sa santé, les deux hommes se rapprochent alors de Bernard Schmitt, médecin nutritionniste qui dirige le CERNh (Centre d’Etude et de Recherche en Nutrition humaine).

Ensemble, accompagnés de l’INRA (Institut National de Recherche en Agriculture) et Valorex (entreprise qui a conduit les premières recherches en santé animale), ils mettent au point une première étude clinique (1999) dans le but de mesurer les effets de ce changement de l’alimentation animale sur des paramètres de santé et de nutrition chez l’Homme.

Les résultats sont probants : en nourrissant mieux les animaux, l’homme se nourrit mieux également !

S’en suit alors en 2000, la création de l’association Bleu-Blanc-Cœur avec à sa tête ses trois co-présidents tous trouvés et un objectif fort : militer collectivement pour une agriculture préservant la chaine alimentaire, la santé animale et humaine !

Retour sur cette incroyable aventure pour mieux nourrir demain par Pierre Weill, le Président de l’association Bleu-Blanc-Cœur

Il y a 20 ans, la première étude humaine « chaîne alimentaire » débutait. Le 6 janvier 2000, nous démarrions la partie humaine » de la toute première étude « Chaîne alimentaire et santé ». 80 volontaires y participaient.

Depuis quelques mois, l’étude se préparait dans les champs, les poulaillers ou les étables. Certains animaux (« témoins ») conservaient leur régime à base de maïs et de soja, tandis que d’autres (plus chanceux) passaient au régime « expérimental » avec des protéagineux et des graines de lin cuites.

Il fallait alors collecter séparément les œufs, le lait et les viandes issus des animaux « témoins » et « expérimentaux ». Puis les ateliers de découpe de viande, de conditionnement d’œufs de production de lait et beurre se mettaient au travail pour composer les « paniers témoins » et les « paniers expérimentaux » remis aux volontaires.

Trois mois durant, les hommes et les femmes volontaires, sans changer leurs habitudes à table cuisinaient avec les produits « témoins » ou « expérimentaux » et acceptaient de donner un peu de leur sang pour analyse.

La composition du sang est la mémoire de la santé des plantes et des animaux qui nous nourrissent.

Au bout de deux semaines, la composition du sang des volontaires avait changé du tout au tout dans le groupe « expérimental ».

Même la composition des parois des globules rouges avait changé de façon inattendue et très positive. Pourtant, personne n’avait changé sa façon de manger… seuls les animaux avaient changé leur régime !

L’article scientifique de l’étude relate tout cela de façon très précise et parfois compliquée, mais la morale de cette étude est assez simple : « Si la terre et les animaux qui nous nourrissent sont en bonne santé, l’homme se portera bien »

Plus d’information sur www.bleu-blanc-coeur.org

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