Interview

Interview Paul Mariani, co-fondateur de UMÀ

Paul Mariani, co-fondateur de UMÀ, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre société ?

Je m’appelle Paul, j’ai 29 ans et j’ai co-fondé UMÀ il y a trois ans avec Simon. On est amis depuis pas mal d’années et on s’est lancé dans cette aventure entrepreneuriale dès la fin de nos études, à savoir l’ESCP pour ma part.

Avec notre société nous nous donnons comme mission de pouvoir offrir à chacun, tous les jours, un moment d’évasion sain et gourmand.

Par moment d’évasion on entend une pause dans le quotidien, un petit moment pour se faire plaisir quel que soit le lieu où se trouve : chez soi, au travail, à la terrasse d’un café, durant un déjeuner…

Sain, car nous pensons que l’alimentation est aujourd’hui le premier vecteur de bien-être qui doit nous aider à nous sentir bien dans notre vie de tous les jours.
Et enfin gourmand, car nous abordons l’alimentation avant tout comme un facteur de plaisir et de découverte qui doit mettre en émoi nos cinq sens à commencer par le goût.

Cette mission s’incarne dans la gamme d’infusions et de thés glacés qu’on a développée et qu’on commercialise depuis deux ans.

On a imaginé cette gamme avec une approche rigoureuse et artisanale dans le sens où on a pris le temps de sourcer les meilleures matières premières (des feuilles entières de thé en provenance de petites coopératives agricoles), de laisser libre cours à notre imagination pour créer des recettes originales et gourmandes (des mélanges d’épices et de fruits) et surtout de réaliser l’infusion dans les meilleures conditions avec tout le travail de précision que ça requiert, ce qui nous a permis de développer un véritable savoir-faire. On propose ainsi aux consommateurs de la qualité et de l’authenticité.

On distribue nos produits auprès d’une clientèle composée de bars, de restaurants et d’épiceries fines à Paris et à Lyon essentiellement.

Selon vous, quels sont les futurs acteurs de l’innovation alimentaire en France ?

Si on entend par innovation alimentaire les produits que nous consommerons dans les prochaines années et qui n’existent pas encore aujourd’hui, les futurs acteurs en sont indéniablement les entrepreneurs et les start-up qui explorent tous les jours des nouvelles idées en dehors des sentiers battus.

Les futurs acteurs de l’innovation alimentaire sont les entrepreneurs qui ont le goût du risque et de la découverte pour proposer des nouvelles manières de consommer mais aussi de produire, de distribuer et de communiquer au plus près des attentes et des aspirations des consommateurs.

Quels sont les facteurs clés de réussite d’une entreprise comme la vôtre ?

L’innovation au sens large. Une entreprise comme la nôtre doit sans cesse proposer de la nouveauté que ce soit une nouvelle recette, un nouvel ingrédient, un nouveau produit, un nouveau procédé de fabrication… c’est ce qui fait l’adn d’une start-up alimentaire, sa capacité à être agile et réactive pour répondre aux besoins des consommateurs et être capable de lui proposer le meilleur. C’est pour cela que chez UMÀ on travaille main dans la main avec nos différents partenaires (sourcing, producteur, clients…) dont nous sommes fiers et aux côtés desquels on développe sans cesse des idées nouvelles.

Le produit. Il va sans dire que le produit doit être bon, mais au-delà de ça il faut en être fier pour pouvoir en parler avec amour et passion.

La cohérence. Je pense que les consommateurs ont de plus en plus besoin d’authenticité et de transparence, et il est important d’avoir un discours cohérent entre les valeurs qui nous animent et le produit qu’on propose.

Enfin, la patience. Créer une marque ne se fait pas du jour au lendemain surtout dans un écosystème dominé par les grands industriels qui sont là depuis plusieurs dizaines d’années et qui ont imposé leur place. Il faut savoir gagner la confiance des consommateurs pour qu’ils comprennent notre démarche et les valeurs qu’on souhaite véhiculer et on se rend compte qu’ils sont de plus en plus sensibles aux petites marques authentiques face aux grandes marques en lesquelles ils ont du mal à avoir encore confiance.

A titre personnel, quelle autre innovation alimentaire auriez-vous aimé inventer ?

Je suis assez sensible et intéressé par les sujets liés à l’agriculture urbaine et les nouvelles techniques de production comme les fermes verticales ou l’aquaponie qui peuvent répondre à l’avenir aux problématiques de traçabilité et aux nouveaux enjeux environnementaux.

Plus d’informations sur www.uma.paris

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