Interview

Interview Clémence Durieux, Fondatrice de Le Bon Gustave

Clémence Durieux, Fondatrice de Le Bon Gustave, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre société ?

Je suis avant tout une passionnée… notamment de vin !

Je suis diplômée de l’EMLyon Business School et Wine & Spirit Education Trust (WSET) Niveau 2 en Vins et Spiritueux avec distinction.

Au cours de mes études à l’EMLyon, j’ai eu l’opportunité de travailler à plusieurs reprises dans l’univers du vin.

J’ai d’abord été en charge du développement de la start-up californienne McClean X Vineyards qui avait pour but de créer et de commercialiser une nouvelle marque de vin dans la région de Los Angeles (100 clients en 3 mois dont des restaurants étoilés Michelin et des hôtels de luxe).

J’ai ensuite travaillé sur la stratégie commerciale d’Heritage Wine Club, une start-up française vendant du vin à Shanghai. J’ai enfin passé 6 mois au service marketing chez Dom Pérignon à Paris.

Mes études à l’EMLyon et ces expériences professionnelles très formatrices m’ont convaincue que l’entreprenariat était ma voie.

Elles m’ont aussi permis de me familiariser avec le passionnant monde du vin. J’y ai développé des compétences commerciales et des contacts que je mets désormais au profit de « Le Bon Gustave ».

Le Bon Gustave est un nouveau canal de distribution totalement innovant basé sur une évolution d’usage et une innovation marketing.

En effet, nous proposons une nouvelle façon d’acheter du vin via une approche de type « conciergerie » basée sur une application Smartphone et un site Internet. Cas d’utilisation : un consommateur de vin apprécie une bouteille, il envoie la photo de l’étiquette via Le Bon Gustave, nous lui proposons un devis et des informations sur le vin

Ce dernier achète via l’application ou le site web…ou non. Le vin est livré en moins de 24H à son domicile.

Selon vous, quels sont les futurs acteurs de l’innovation dans le vin en France ?

L’achat et la consommation du vin en France sont en pleine transformation. Si les français achètent moins en quantité, ils achètent mieux en qualité. Ils ont envie de se faire plaisir avec des produits qu’ils connaissent bien.

L’achat du vin sur Internet et via le mobile connait une véritable explosion. Loin d’être une mode, on peut évoquer une vraie tendance puisque d’après Xerfi, ce dernier connait une croissance de plus de 30% par an depuis 2009, pour représenter un chiffre d’affaires de 1,2 milliards d’euros en 2016. D’après le baromètre SOWINE, 1 français sur 3 aurait déjà acheté du vin en ligne cette année !

Ces changements imposent à l’économie du vin de se transformer.

Les futurs acteurs se dessinent déjà : les cavistes qui diversifient leur activité et proposent un concept de bar à vins afin de permettre aux consommateurs de découvrir les vins avant de les acheter, les start-ups qui proposent d’acheter du vin de manière décomplexée et agréable (Le Petit Ballon, Les Grappes, Le Bon Gustave), les ventes privées qui permettent d’obtenir du vin à bas prix.

Quels sont les facteurs clés de réussite d’une jeune entreprise comme la vôtre ?

Le milieu du vin reste très corporatiste, il est donc important de réussir à bien s’entourer dès le début et de créer un réseau pertinent et efficace.

La bonne connaissance de ses produits pour bien conseiller ses clients.

Notre société évolue de plus en plus vers le service : conciergeries, livraison à domicile, leasing… Un service irréprochable est un réel facteur différenciant.

A part votre start-up , quelle innovation alimentaire auriez-vous aimé inventer ?

Révolutionner la logistique du vin.

Pouvoir se faire livrer à 10 minutes prêt, partout en France, avec un suivi du colis en temps réel, dans les meilleures conditions.

Plus d’information www.lebongustave.fr

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