Carine Galante et Antoine André, fondateurs de Kokoji, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre société ?
Nous nous sommes rencontrés lorsque nous travaillions dans la GMS (Antoine aux achats/ marketing pâtisserie et Carine en qualité/ développement durable).
Antoine avait depuis toujours envie de créer son entreprise « à impact positif » et Carine est passionnée d’alimentation naturelle, végétale, saine et gourmande.
C’est dans ce terreau qu’est né Kokoji fin 2015 !
Notre souhait : fabriquer artisanalement, et en valorisant les productions locales bio, des produits sains et gourmands aux recettes naturelles avec des ingrédients exclusivement bruts, BIO, vegan, sans gluten, avec un process de transformation raw food permettant de préserver au maximum les bénéfices nutritionnels de nos ingrédients (minimum d’altération des vitamines, minéraux, enzymes…).
Kokoji a démarré grâce à un financement participatif sur Ulule qui a mobilisé plus de 650 contributeurs qui ont précommandé plus de 26 700€ de notre première production de mueslis croustillants !
Ensuite nous avons quitté Paris et installé notre atelier de fabrication à Agen et le site kokoji.fr est né et nous a permis de commencer à vendre nos différentes recettes de mueslis croustillants sous forme de formules, avec des recettes saisonnières en édition limitée, travaillées avec des fruits frais locaux direct producteur.
Puis nous avons commencé à proposer nos produits à des magasins indépendants et nous sommes aujourd’hui distribués chez BIOCOOP depuis près d’un an.
Nous avons créé une nouvelle gamme de produits salés en octobre dernier sous forme de crackers aux graines et légumes frais, ainsi que de mix de graines salées marinées aux épices et herbes.
En quoi votre approche de l’alimentation est innovante ?
L’innovation constitue le socle de Kokoji.
Nous avons créé nos mueslis avec le constat suivant : il n’existait pas sur le marché de mueslis sous forme de pépites gourmandes (= muesli croustillant type « crunchy » ou granola) qui soit sans sucres ou sirops ajoutés et sans huile (palme, coco, tournesol,…).
Le process classique consiste en effet à faire griller à haute température des flocons de céréales, graines, fruits secs dans le sucre et dans l’huile.
Nous avons un process tout autre sur une base d’ingrédients bruts, avec prégermination des graines (notamment le sarrasin pour le rendre digestible et nutritif) déshydratés à basse température plutôt que grillés pour ne pas altérer leurs bienfaits.
L’innovation réside aussi dans la créativité de nos recettes et la fabrication de recette de saisons, en quantité limitée, avec les fruits frais et locaux du moment.
Nous fabriquons notamment du muesli au kiwi, kaki, fraise, … qu’on retrouve sous forme de rondelles déshydratées par nos soins dans nos recettes, le tout provenant des producteurs bio du Lot-et-Garonne.
Pour nos recettes de crackers, c’est le même principe : habituellement, les produits apéritif sont soufflés / grillés / cuits , et à base de farines raffinées, matières grasses, parfois sucres et ingrédients ultras transformés (arômes ou autres).
Nos recettes de crackers sont à base de graines de lin et sésame prégermés, mixés à froid à des légumes crus, épices, herbes et déshydratés à basse température. Il en résulte un produit hautement nutritif et parfait pour un apéro déculpabilisant !
Quels sont les facteurs clés de réussite d’une entreprise comme la vôtre ?
Selon nous, il faut savoir proposer un produit plus sain, plus transparent, qui s ‘inscrit dans la durabilité et… innovant !
Celui ci doit être accessible au plus grand nombre.
Cela nécessite, pour des produits spécifiques comme les nôtres, beaucoup de communication et de « pédagogie » pour expliquer les différences de notre produit et le faire connaître.
Selon vous, quels sont les futurs acteurs de l’innovation alimentaire ?
Tout le monde !
L’innovation émane souvent des plus petites entreprises qui sont plus flexibles, mais ne peut avoir d’impact que si tous les acteurs (institutionnels, associations, professionnels, etc…) s’y engagent autour d’elles.
Aussi, les grandes entreprises de l’agroalimentaire ont selon nous un rôle important pour la diffuser au maximum et ainsi changer durablement notre façon de consommer !
Crédit photo : Julien Faure
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