Actualité agro-alimentaire

Comment va s’alimenter la « Génération Covid » ?

Ce qu’il faut prendre en compte, dans un premier temps, c’est l’impact psychologique engendré par la crise et la peur du virus. Plus cette période sera longue (même après le confinement), plus l’impact sur les processus de consommation perdura. Les consommateurs de la « Génération Covid » vont confirmer de nouveaux usages mais aussi pérenniser les habitudes engendrées par le confinement pendant plus de 60 jours…

Aller à l’essentiel

Que ce soit contraint par l’accessibilité à certains aliments ou par un soucis de pouvoir d’achat, la première règle qui va continuer à s’appliquer après le confinement est certainement le fait de se rendre compte qu’il est possible de correctement s’alimenter avec des bases essentielles. Que ce soit des produits bruts (farine, œufs,…), frais (fruits et légumes,…) ou des produits transformés (conserve de légumes, yaourt,…), le point commun à cette forte consommation de ces produits est la simplicité d’usage et la réassurance de leurs origines.

La peur de la maladie

Masques, gants, gel, distanciation sociale,… depuis 2 mois c’est la répétition à outrance des gestes barrières face à un virus invisible. Et cela engendre des comportements de méfiance vis à vis des produits alimentaires, de leur manipulation et des lieux dans lesquels ils sont stockés. Ce virus ne se voit pas mais peut être partout : sur un emballage, sur un terminal de carte bancaire, sur un légume manipulé par un malade… notre comportement de méfiance va donc bien continuer face à une maladie qui peut revenir du jour au lendemain.

Plus c’est près, plus c’est rassurant

Dès les premiers jours du confinement, les consommateurs français se sont rués dans les lieux de distributions alimentaires afin de « faire le plein » avant la pénurie. C’est un réflexe humain classique en cas de crise soudaine mais très rapidement les consommateurs se sont rendus compte que la proximité de la production (agricole, industrielle, artisanale,…) a permis de fournir à tout le monde les produits nécessaires à leurs, désormais, trois repas par jour. Désormais le consommateur sera toujours plus favorable à un produit local plutôt qu’à un produit qui vient de loin et qui peut donc ne pas « venir » en cas de crise.

Pas de virus dans le Bio

Le local c’est rassurant mais le Bio c’est encore mieux ! Les consommateurs, parfois en doute sur les véritables promesses du Bio, hésitent beaucoup moins à acheter des produits et ingrédients dont la culture ou l’élevage n’utilisent pas des méthodes assimilables à celui du Covid. En effet, les pesticides, les OGM, les nitrites, les additifs… ne sont-ils pas eux mêmes des cousins éloignés du virus, des éléments invisibles mais qui ont un impact désormais prouvés sur notre santé.

Une alimentation à deux vitesses

Une recherche de produits alimentaires rassurants : locaux, peu transformés, bios, équitables, sans emballages… est donc renforcée par cette crise mais consommer selon ces critères coûte cher. Selon une étude PwC, 43% des personnes interrogées indiquent que le prix sera le principal critère qui décidera de leurs achats alimentaires après le confinement. Donc nous allons connaître certainement un fossé grandissant entre deux types de consommateurs : ceux au pouvoir d’achat et à la volonté d’une alimentation durable et ceux qui privilégieront des produits à bas prix.

Privilégier le repas maison à celui du restaurant

La crise du coronavirus a obligé tous les consommateurs à adopter de nouvelles habitudes en matière d’alimentation suite à la fermeture des restaurants publics ou d’entreprise et des cantines. Ces nouveaux comportements auront des effets durables même une fois la menace du virus passée. En effet, 33% des consommateurs annoncent (source sondage AMC Global) devenir, après le confinement, moins dépendant des réseaux de restauration habituels, avec une vrai volonté de soutenir les entreprises locales à l’avenir (38%), prévoir de préparer davantage de plats cuisinés à la maison (32%). 40% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles allaient réduire leur budget restauration.

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