Actualité agro-alimentaire

« BABA BAHRI c’est à la fois une aventure agricole et une aventure alimentaire » Habib Bahri

Photo par Maya Zardi

Habib Bahri, fondateur de Baba bahri, Pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre projet ?

Je suis Franco Tunisien, j’ai grandi en Tunisie, au sein d’une famille qui a toujours été soucieuse du bien manger de même que des questions d’alimentation et d’agriculture.

Mon grand-père et mon arrière-grand-père étaient eux-même en lien avec la culture d’olives et de céréales. J’ai décidé de m’orienter consciemment ou inconsciemment vers une profession liée à l’alimentation en choisissant une formation en agroalimentaire.

En France mais aussi à l’étranger, j’ai travaillé pour des marques comme Evian, Badoit, Les 2 Vaches, etc. Après une dizaine d’années passées à travailler pour ces marques, j’ai eu envie de changer pour faire quelque chose en lien à la fois avec l’alimentation (durable) et avec mes origines tunisiennes.

J’ai commencé à faire goûter, en France, de la harissa artisanale, des épices, de la bsissa et d’autres ingrédients artisanaux et/ou typiques de la Tunisie, et j’ai pu remarquer qu’ils avaient toujours beaucoup de succès. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire pour faire connaître et commercialiser ces produits.

Ce type de produits aide aussi à manger plus varié et à avoir une alimentation plus végétale, chose qui est primordiale aujourd’hui. L’idée est qu’en faisant connaître ces produits, on va générer un intérêt et une demande vertueuse pour préserver un patrimoine culinaire et agricole propre au sud de la Méditerranée. Une façon de créer de nouveaux ponts culinaires et connecter encore plus les deux rives de la Méditerranée.

C’est comme ça que BABA BAHRI est né il y a deux ans de cela.

Nos produits sont vendus en ligne, chez des revendeurs ou chez des restaurateurs.

C’est une gamme à la fois d’ingrédients bruts (pour ceux qui veulent les utiliser en cuisine) comme le thym sauvage, des épices comme le mélange zaatar, des eaux florales comme l’eau de fleur d’oranger ou de géranium …

Et des produits « prêt à l’emploi », comme la harissa artisanale par exemple. La quasi-totalité de nos produits sont bio mais toujours issus d’une agriculture paysanne.

Nous produisons certains des produits comme les épices, les olives ou les herbes mais nous travaillons aussi avec d’un réseau d’agriculteurs et producteurs partenaires. BABA BAHRI c’est à la fois une aventure agricole et une aventure alimentaire.

Dans l’entreprise nous sommes trois à travailler en France. Je m’appuie aussi sur ma famille en Tunisie.

Quels sont les facteurs clé d’une entreprise comme la vôtre ?

Le sourcing et le lien avec les gens qui produisent. Nous voulons des produits de qualité, bien travaillés et créer un lien durable avec les producteurs.

Il faut aller à la rencontre des agriculteurs et goûter les produits. Il faut aussi comprendre les temps de récolte, comprendre les variétés de produits et ainsi en être le meilleur ambassadeur possible.

Comment voyez-vous votre entreprise dans 10 ans ?

Dans 10 ans, je rêve que les produits Baba Bahri soient présents dans toutes les meilleures épiceries fines et restaurants d’Europe de l’Ouest et du Nord !

J’aimerais aussi diversifier l’activité pour créer encore plus de ponts entre le nord et le sud au travers de la création de lieux d’échanges et de cuisine. Ainsi nos clients pourront aussi bien rencontrer les producteurs, que cuisiner et comprendre comment mieux utiliser nos produits.

Et de la même manière une plateforme de partage voire une école autour du bon et du bio en Tunisie, de l’agriculture durable et de la préservation des espèces spécifiques du sud de la Méditerranée. Autant d’actions pour construire et consolider des ponts entre les deux rives de la Méditerranée.

Plus d’informations sur www.bababahri.com

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