Nadège Gaultier, co-fondatrice de Confiture Parisienne, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre société ?
Laura est née dans le milieu de la restauration, avec un père auvergnat qui a eu plusieurs restaurant sur Paris. Elle possède aujourd’hui un restaurant à Berlin.
De mon côté, j’ai passé 15 ans à travailler en agence de publicité avant de lancer notre affaire de fabrique de confiture haut de gamme.
Notre société est née place des Vosges en emmenant nos filles à l’école. Amoureuse toutes les deux de la bonne bouffe, nous avons décidé de rajeunir la sempiternelle confiture à vichy en lançant des recettes originales gastronomiques dans des pots laqués de blanc pour protéger nos recettes de la lumière.
En quoi votre approche de l’alimentation est innovante ?
Notre approche est à la fois hyper traditionnelle : on cuit en petite quantité nos fruits comme le faisait nos grands-mères et innovante : on aime collaborer avec des chefs et des petits producteurs pour sortir de nouvelles recettes avec des épices et ingrédients inattendus : ici de la fève tonka, du citron noir, ou encore du maracuja.
Cela nous permet de faire gouter des saveurs inédites que l’on ne retrouve pas partout.
Quels sont les facteurs clés de réussite d’une entreprise comme la vôtre ?
La réussite d’une entreprise tient à plusieurs choses.
Nous concernant, c’est tout d’abord une réussite « humaine » dans le sens où nous nous sommes trouvées Laura et moi. Nous entretenons une relation équilibrée, sincère et complice.
C’est une sorte de mariage professionnel quand vous devez vous associez à quelqu’un et comme le mariage, ce n’est jamais évident de trouver son partenaire idéal.
Nous avons ensuite su nous entourer d’une équipe de personnes talentueuses pour développer notre entreprise.
Enfin je pense que la réussite d’une entreprise, c’est la persévérance avec une bonne dose de chance : être là au bon endroit et au bon moment.
Selon vous, quels sont les futurs acteurs de l’innovation alimentaire ?
Les futurs acteurs de l’innovation alimentaire, ce sont des ceux qui auront pris conscience que l’on ne peut pas forcer la nature à produire plus qu’elle ne peut.
Il faut retrouver du « bon sens » dans ce que l’on consomme et du coup dans ce que l’on produit et la manière dont on le produit. Il y a de plus en plus d’acteurs de la permaculture et c’est une très bonne chose. Finalement l’innovation alimentaire est de « revenir » à des systèmes d’exploitation que nos ancêtres utilisaient en totale osmose avec la nature… une rétro-innovation 😉
